La planète agonise lentement. Ce constat, aussi simple que brutal, devrait s'imposer à tous avec une évidence limpide. Ce n'est pourtant pas le cas. Les exemples de pollutions et de gaspillages en tout genre s'offrent à nous quotidiennement.
Un simple blog peut-il changer le cours des évènements et inverser la tendance ? Je ne le pense pas.
Un simple blog peut-il témoigner des agissements irresponsables de certains individus ? J'en suis convaincu.
Peut-être aidera-t-il au moins certaines personnes à ouvrir les yeux. Comment ? Grâce à un simple appareil photo...
Ainsi, à chaque fois que je serai témoin d'une "aberration écologique", je mettrai un post dans ce blog.
Et sans vouloir être pessimiste... je pense qu'il va me falloir pas mal de Mégaoctets.

dimanche 19 août 2007

PAUSE OOUUAAHH ! - 002

Photo prise le 13 août 2007 à 15:30.
Commune de Thézan des Corbières, Aude, France.

L'EAU : UN ENJEU MAJEUR

Voici un article de Laurent Saillard, paru dans Le Monde, le 01 avril 2007. Après ça, vous ne regarderez plus jamais votre verre d'eau de la même façon...

A l'image de Suez ou de Veolia Environnement, les valeurs de l'eau ont le vent en poupe à la Bourse de Paris. Peu à peu, les investisseurs prennent conscience des enjeux gigantesques de ce marché. "La consommation d'eau a augmenté deux fois plus vite que la croissance de la population au cours du dernier siècle", indique Pasquale Steduto, expert de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Selon elle, 1,8 milliard de personnes vivront d'ici à 2025 dans des zones confrontées à une grave pénurie, et les deux tiers de la population mondiale devront restreindre leur consommation. Comme chaque année depuis 1993, la Journée mondiale de l'eau s'est tenue le 22 mars. Le thème de cette année : "Faire face à la pénurie d'eau".
Sur fond de réchauffement planétaire, la répartition efficiente des réserves d'eau entre l'irrigation agricole (75 % de la consommation globale), l'industrie (20 %) et les ménages (5 %), devient un enjeu majeur. Les chiffres font peur. La consommation humaine en eau a été multipliée par neuf depuis 1900, et augmente de 2 % à 3 % par an. A travers le monde, 1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable pour leurs besoins quotidiens et 2,6 milliards ne disposent pas d'un système d'assainissement adéquat.

Des chiffres d'autant plus alarmants que seule une infime partie de l'eau peut être consommée. Les mers et les océans constituent 97 % de l'eau sur Terre. Les glaciers et le manteau neigeux permanent représentent 70 % du reste. Et les trois quarts de l'eau susceptible d'être consommée sont pollués. Au final, seulement 0,2 % de l'eau disponible sur Terre est potable. De récentes innovations technologiques pourraient changer la donne.

Grâce à l'amélioration des techniques de filtrage par membrane, le coût du dessalement a chuté, passant de 2 à 0,5 dollar par mètre cube en dix ans. Veolia Eau, qui dispose d'un site à Ashkelon en Israël, a remporté, début 2007, plusieurs contrats internationaux. Dans le sultanat d'Oman, une usine de dessalement verra bientôt le jour afin d'alimenter 350 000 personnes en eau potable. Dans de nombreux pays, le dessalement à grande échelle apparaît comme la solution.

Battant en brèche le monopole historique des Etats, les entreprises privées montent en puissance. Elles sont présentes à la fois dans la construction et la rénovation des infrastructures, dans l'approvisionnement en eau potable et dans le traitement des eaux usées.

Des marchés en forte croissance. Les infrastructures sont périmées dans la plupart des pays occidentaux, et quasiment inexistantes dans certains pays émergents, comme l'Inde ou la Chine. "La seule rénovation du système londonien, qui date de la reine Victoria, nécessitera plusieurs décennies et un investissement annuel de 700 millions de livres sterling (1 milliard d'euros) de la compagnie privée Thames Water", indique Hans Peter Portner, gérant du fonds Pictet Water. La banque suisse Pictet a lancé dès 2000 un fonds dédié aux valeurs de l'eau. Elle estime à 350 milliards d'euros d'ici à 2015 le coût de la mise en conformité des réseaux d'alimentation existants au sein de l'Union européenne, notamment dans les nouveaux Etats membres d'Europe de l'Est. Les Etats-Unis devront investir 1 000 milliards de dollars d'ici à 2020 pour rénover leur réseau.

Le gros des infrastructures reste à construire en Asie du Sud-Est. L'investissement nécessaire au traitement des eaux usées en Chine est évalué à 125 milliards de dollars d'ici à 2011. L'énormité des besoins devrait favoriser le recours à la sous-traitance, notamment à travers des partenariats public-privé (PPP).

La concession de service public reste le modèle le plus couramment utilisé. Le Royaume-Uni et le Chili sont les seuls pays à avoir complètement privatisé le secteur. En France, les trois quarts des 11 milliards d'euros facturés aux usagers de l'eau sont gérés par des opérateurs privés bénéficiant de concessions de service public. Selon Pictet, environ 9 % de la population mondiale serait desservie en eau par le secteur privé, et ce chiffre pourrait atteindre 16 % d'ici à 2015, constituant un marché potentiel de 260 milliards de dollars, en hausse de 6 % par an.

Ce contexte a favorisé une augmentation générale des prix. En Californie, les tarifs de l'eau au robinet ont progressé autant que le baril de brut entre 1989 et 2005. Mais Pictet s'attend à un plafonnement d'ici à vingt ans. Le Pictet Fund Water affiche un gain de 75 % sur trois ans, avec un encours de 3,9 milliards d'euros.

Il y a cinq ans, une autre société suisse basée à Zurich, Sustainable Asset Management (SAM), a lancé un fonds sur le même thème, Sustainable Water Fund (+ 63 % sur trois ans). Il existe aussi des certificats pour investir sur le thème de l'eau. Le certificat 100 % Eau de BNP Paribas mise sur dix titres du secteur, et le certificat Open End ABN Amro TR Water Stocks Index émis par ABN Amro réplique un indice de dix valeurs de l'univers du traitement de l'eau.

POLLUTIONS DIVERSES - 003

Jouons à un petit jeu rigolo et essayons de penser comme un pollueur. Je pense que ça donnerait à peu près ceci : "tiens, il fait beau ce matin... et si je laissais ma batterie usagée sur le trottoir, hein ? Comme ça... incognito... Ce serait sympa, non ?". Et en plus c'est tellement écolo...
Photo prise le 12 août 2007 à 10:00.
Toulouse, Quartier Port St-Sauveur, Haute-Garonne, France.

mardi 7 août 2007

VERS QUOI SE TOURNER ?

Voici un extrait d'un entretien avec Jean-Marc Jancovici, paru dans Le Parisien le 29 janvier 2007. C'est assez flippant... jugez par vous même.

(...) C'est une illusion de penser que l'activité économique peut continuer à se développer de son côté tandis que l'environnement se dégrade de l'autre. (...) Il faudrait donc diviser par deux à l'échelle planétaire les émissions de gaz carbonique. Ce qui revient à diviser par deux notre consommation de pétrole, de charbon et de gaz naturel.

De toute façon les stocks ne sont pas infinis...

Le bon débat est de savoir si l'on divise notre consommation par deux volontairement, ou si nous attendons qu’une baisse inéluctable se produise « toute seule ». Plus on essaie de profiter de la fête à court terme, plus on alourdit la facture avec intérêts composés pour ceux qui devront passer le balai derrière.

Vous ne croyez pas à une alternative - des produits de synthèse par exemple - qui permettrait de régler en grande partie le problème des énergies fossiles ?

Ce rêve se brise sur le réalisme de la calculatrice. Il faut regarder les ordres de grandeur : l'éolien, par exemple, c'est 0,05% de la consommation mondiale d'énergie. A quelle vitesse faut-il l'accroître pour rattraper en trente ans une consommation globable qui croît de 2% par an ? Ne cherchez pas, c'est totalement hors de portée !

Et les biocarburants ?

C'est une manière intéressante, et médiatique, de traiter un problème de politique agricole. Vous avez aujourd'hui deux filières avec des surplus dont on ne sait pas quoi faire : les betteraviers et les céréaliers. Mais voyons, là encore, les vrais ordres de grandeur: la France consomme, en carburant routier, 50 millions de tonnes de pétrole par an. Les biocarburants représentent, selon les années et les tensions sur le prix du pétrole, 1 à 2%. Les possibilités des biocarburants sont limitées par les surfaces agricoles disponibles : il faut un hectare pour faire une tonne. Au plus, on peut donc produire quelques millions de tonnes par an. En fait, deux niches seraient prioritaires, les tracteurs et les avions de chasse...Vers quoi se tourner alors ?

L'enjeu véritable, c'est de diminuer la consommation globale de carburant. Cela porte un très vilain nom : augmenter les prix (c’est ce que nous proposons dans le pacte écologique de Nicolas Hulot). Cela se traduirait notamment par une diminution de la masse des véhicules. Ainsi, vous prenez une voiture plus petite, et ça ne vous coûte pas plus cher. Mais de toutes façons, il faut diminuer la masse et la puissance des voitures. Cela fait un siècle et demi que la croissance économique se traduit par un accroissement de la consommation matérielle : une voiture plus grosse, un logement plus grand, un accès à plus de produits et de services, etc... Qu'on le veuille ou non, cela ne durera pas.

Jean-Marc Jancovici est Ingénieur Conseil. Son activité s'exerce dans le domaine de l'environnement, et concerne en particulier l'utilisation de l'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Allez voir son site, il est rempli d'informations en tous genres qui vont de l'intéressant au passionnant : www.manicore.com

lundi 6 août 2007

PAUSE OOUUAAHH ! - 001

Hier j'étais dans les Montagnes Noires, plusieurs kilomètres après Revel. C'est une région magnifique. Le ciel était d'un bleu irréel, l'air était empli d'odeurs incroyables, les arbres étaient d'une beauté presque insolente... bref, j'ai "kiffé grave".
Photo (ne rendant pas justice au lieu) prise le 05 août 2007 à 09:50.
Commune de Dourgne, Tarn, France.

UNE PETITE PAUSE ?

Le sujet même de ce blog n'est ni très gai ni très optimiste, il faut bien l'avouer. Afin de ne pas totalement sombrer dans le pessimisme le plus profond, je vais donc, de temps en temps, aménager quelques pauses.
Avez-vous déjà découvert des lieux où la Nature est si belle que la seule réaction humainement possible est : "Oouuaahhhh !" (ou sa variante "Oouuaahhhh... putain que c'est beau !") ?
Je ne parle pas nécessairement de lieux grandioses ou exceptionnels comme les forêts humides du Brésil, le désert tunisien ou les Alpes suisses. Non... je parle aussi de lieux intimes et accessibles rencontrés au détour d'une route.La découverte d'un tel site est toujours un moment unique où, à quelques secondes d'intervalle, deux sentiments contradictoires me submergent. Je suis optimiste en me disant que l'homme ne peut pas sciemment mettre en danger de telles beautés naturelles (c'est impossible, personne n'aurait la dose de bêtise suffisante pour faire ça). Mais la seconde d'après, une vague de pessimisme me rappelle à la réalité en songeant que l'homme bousille effectivement ce legs précieux jour après jour.
Je veux donc partager avec ceux et celles qui peuvent lire ce blog ces moments intenses, ces lieux uniques. Malheureusement, les photos ne rendent jamais justice à de tels sites (à moins que je ne soit un très mauvais photographe). Mais bon... c'est mieux que rien.
Alors si vous rencontrez de tels sites, envoyez moi vos clichés. Cela nous changera un peu des images de pollutions ou de gaspillages...

POLLUTIONS DIVERSES - 002

Voici une photo se passant, une fois de plus, de commentaire.Photo prise le 05 août 2007 à 19:00.
Toulouse, Quartier Port St-Sauveur, Haute-Garonne, France.

POLLUTIONS DIVERSES - 001

Je pense que la photo se passe de commentaire... non ?
Photo prise le 05 août 2007 à 10:55.
Toulouse, Quartier St-Aubin, Haute-Garonne, France.

dimanche 5 août 2007

LES ABERRATIONS ECOLOGIQUES

La pollution et les gaspillages de ressources naturelles font désormais partis de notre quotidien. Il est difficile de passer une journée sans s'en apercevoir. Décharge sauvage au détour d'une route de campagne. Vitrines des magasins qui restent allumées toute les nuits. Déchets divers polluant les lacs ou rivières. Arrosage de plantations en pleine après-midi sous un soleil de plomb... Les exemples ne manquent pas.
Quand la bêtise de l'Homme se rappelle brutalement à moi, comme une baffe en pleine gueule, j'ai mal. Cela me donne envie de crier. Puis, étant moi aussi un être humain, je sens que je partage cette terrible responsabilité... c'est à ce moment là que vient la honte. Cela me donne carrément envie de hurler. Mais je me retiens, je suis "civilisé" (ça ne se fait pas). Alors j'ai décidé d'écrire (c'est thérapeutique).
Je ne cherche pas à changer le monde, je n'en ai pas la force. Mais j'ai des yeux... et un appareil photo. Ainsi donc, à chaque fois que je constaterai ce que j'appelle une "aberration écologique" je mettrai un post dans ce blog. Je pense que ça calmera mon envie de hurler.
Je ne sais pas si ce blog changera quoi que ce soit. Mais si cela peut contribuer ne serait-ce qu'à ouvrir les yeux de certains de mes concitoyens... alors je n'aurai pas perdu mon temps.

samedi 4 août 2007

GASPILLAGES EHONTES - 002

Arrosage intensif pépère-tranquille en pleine après-midi... sous un soleil de plomb.
Photo prise le 02 août 2007 à 14:53.
Commune de Saubens, Haute-Garonne, France.

GASPILLAGES EHONTES - 001

Avant de voir ce bel exemple de gaspillage éhonté, je souhaite m'attarder un peu sur le fait que je trouve irresponsable de planter du maïs dans une région comme le midi toulousain. Il y fait affreusement chaud l'été et le maïs a besoin de beaucoup d'eau. Mais bon... nos chers agriculteurs recoivent des subventions pour le maïs... pourquoi planteraient-ils autre chose ?
Comment ? Est-ce que j'entend au fond de la salle quelqu'un d'avisé qui dit "parce que l'Europe produit une quantité excédant largement sa consommation chaque année" ? Mais mon cher, depuis quand les élus en charge de l'agriculture (qu'elle soit française ou européenne) agissent en ayant la pleine conscience de leurs responsabilités écologiques ?

Bref, revenons à nos moutons... ou plutôt à notre maïs.
Nous voici devant un bel exemple de gaspillage d'eau. Comme on le voit (assez mal) sur cette photo, le champ est copieusement arrosé. Il me semblait pourtant qu'il était préférable d'arroser le matin ou le soir, non ? A moins que je ne me trompe (ton ironique évident) ?
Photo prise le 02 août 2007 à 14:48.
Commune de Roquettes, Haute-Garonne, France.

APPEL A CONTRIBUTION

- Vous êtes témoin d'agissements agricoles ou industriels peu en harmonie avec le meilleur intérêt de la planète (ça c'est de la formule) ?
- Vous connaissez des décharges sauvages ou des lieux où nos concitoyens oublient quelque peu leurs responsabilités écologiques (pas mal celle-là aussi) ?
- Vous connaissez une municipalité méridionale qui plante des saules pleureurs et des pensées sur un rond point et les arrose copieusement tous les jours à 14:00 sous un soleil caniculaire (et vous pensez que ces cher élus, s'ils étaient mieux conseillés, devraient plutôt prendre en compte la hausse des températures moyennes en plantant des cactus, de la lavande ou des pins) ?
- Vous connaissez des sites naturels si beaux et si injustement méconnus que vous brûlez d'impatience de les faire découvrir ?
- Et en plus vous avez un peu de temps ?

Alors n'hésitez plus... envoyez moi une photo ou un article. Toute photo doit être accompagnée du jour, de l'heure et du lieu de prise de vue. Je demande aussi une légende d'une ou deux lignes (surtout pour démontrer le caractère indiscutable d'une "l'aberration écologique", afin qu'il n'y ait pas de fausse interprétation possible).
Si la contribution est pertinente et sérieuse elle sera publiée. Un seul impératif : pas de mesquinerie, d"esprit revanchard ou de mauvaise foi. Je veux des faits, rien que des faits.
Pour m'envoyer vos textes et photos, un seule adresse :

DIRIGEANTS OU CITOYENS ?

Al Gore pense que ce sont les citoyens qui peuvent enrayer le désastre annoncé et non les dirigeants. Il est convaincu que si suffisamment d'individus, à l'échelle planétaire, prennent conscience de leurs responsabilités écologiques, les décideurs de tous les pays ne pourront (ne devront) que suivre. Je pense qu'il est dans le vrai. Néanmoins, je pense aussi que le mouvement ne doit pas être unilatéral. Je suis convaincu que c'est aussi à nos élus (députés, maires, présidents de Région...) de montrer l'exemple, d'initier les changements nécessaires.
Après tout, le sens même du mot "élus" signifie justement que ces gens là ont été choisis pour assumer des responsabilités collectives. Le problème (car problème il y a, sinon je ne ferais pas de blog) est que je constate quotidiennement des aberrations dans la façon dont nos élus gèrent leur "politique verte".
Je vois déjà des sceptiques qui, au fond de la salle, s'agitent en arguant que c'est un sport bien français que de critiquer systématiquement leurs femmes et hommes politiques.
C'est sans doute vrai...

Pour répondre à ce torrent de scepticisme je donnerai juste un exemple. Je ne comprend pas comment on peut demander sans vergogne aux citoyens d'économiser l'eau lors du brossage de dents ou la vaisselle alors que certaines municipalités arrosent leurs parterres de fleurs à 15:00, en plein soleil, alors qu'il fait plus de 32 degrés (constaté le 02 août 2007, à Lacroix-Falgarde, 31 Haute-Garonne).
Ah ! Le fond de la salle s'agite à nouveau... Je comprend pourquoi. Alors oui, je sais très bien que 5000 citoyens dépenseront toujours plus d'eau en une journée qu'un employé municipal arrosant quelques pauvres bac à fleurs pendant une heure.
Mais je ne parle pas de quantité... je parle de principe. Je ne pense pas que les gens seront enclins à économiser les ressources naturelles si leurs élus ne montrent pas l'exemple. Et ils sont justement à leur poste pour montrer l'exemple, pour servir de référence, pour initier des changements. Le problème est que la plupart ne le feront que si cela peut servir leurs ambitions électorales. C'est tristement méprisable.
Les élus qui essaient réellement de faire évoluer les choses (car oui, il y en a) sont écrasés par le poids de l'inertie du système politique français. Un système où l'écologie est rangée dans de la naphtaline et uniquement sortie du placard en période électorale.

Al Gore connaît bien les milieux politiques (il en fait partie). Il sait qu'il est plus facile de faire bouger les foules que les élus. Est-il désintéressé ou a-t-il des visées personnelles/politiques ? Peu importe à vrai dire car son "combat" devrait permettre de faire évoluer les mentalités. Je l'espère en tout cas.

LA BOUE...

Sajjîl signifie boue ou plutôt boue caillouteuse en perse. C'est un mot ancien et inusité. Je pense aussi que c'est un mot qui pourrait, un jour, désigner une matière naturelle en voie de disparition.

Pour faire de la boue il faut de l'eau et de la terre. Il n'y a rien de plus naturel. Il y a des milliers d'années, les Mésopotamiens ont fait sécher cette boue. Ils en ont fait des briques pour se loger, des plats pour manger, des tablettes pour écrire...

Pourtant, à force de gaspiller l'eau, l'Homme en a fait une matière première rare et chère. Si un jour il n'y a plus d'eau... il n'y aura plus de boue. Quel meilleur mot que Sajjîl pour illustrer un monde qui se meurt lentement. Un monde qui pourrait devenir sec et arride... par notre faute.